lundi 14 décembre 2009

BACK TO THE ROOTS!



Le fond de la Dive Bouteille

La tendance actuelle cataloguera ces vignerons de « nature » sans avoir préalablement défini les règles du jeu. Si le cahier des charges interdit les levures de vinification en sachet et limite les doses de sulfites au minimum digestible, alors les voilà estampillés. La plupart sont bio, parce que c’est le chemin du bon, mais ils vont désormais bien plus loin. Alors que la législation européenne vient d’autoriser la pasteurisation du vin bio, ceux-là revendiquent haut et fort le vin vivant et animé.

Esprit de contradiction

On demande à la viticulture d’enfler. Ces vignerons-là sont de plus en plus petits. On lui demande de produire plus. Ceux-là en font le minimum. On lui demande de mécaniser. Ceux-là manuellisent. On lui demande d’aseptiser. Ceux-là font du vin cru. On lui demande de truquer. Ceux-là vont s’énerver. On leur demande de se taire. Ils sont de plus en plus nombreux. Des hurluberlus qui se contentent de quelques hectares à travailler comme un jardin et font revivre des villages. Rien qu’à Latour de France, au bout du monde, des Loïc Roure, des Cyril Fhal, des Edouard Laffitte qui ne souillent pas l’eau communale. Dans un pays leader européen de la consommation de pesticides…c’est pas des manières !

Esprit sain

La plupart sont jeunes. Les plus mûrs n’hésitent pas à faire la place belle à la relève, quitte à prendre un coup de vieux. Antoine Arena partage son aura à tout va. Marcel Richaud parraine son jeune voisin Antoine Joly. Bernard Plageoles a chaperonné le pimpant couple Le Bihan…Les grands noms ont toujours fait profiter les petits dont certains sont déjà devenus grands. Et ça continue à faire des petits. Alors ça rentre plus. Alors ça tourne, ça s’en va, ça revient…Come back de François Grinand, Anne-Marie Lavaysse, Frantz Saumon, Eric Morgat, et notre Yvonne Hégoburu…

Esprit d’ouverture

Car ce monde-là n’est pas une secte. La famille s’agrandit chaque année de pièces rapportées non-estampillées. Jean-Christophe Bott, Pierre Larmandier, et Patrick Rols y feront notamment leur entrée. On y verra même des étrangers, parce qu’il y en a de plus en plus dans le monde : des vins chiliens et espagnols…fais par des Français quand même (Olivier Rivière et Matthieu de Genevraye) mais par des imprononçables aussi Gian-Marco Antonuzi, Luis Arnedo et Luca Roagna pour la première fois. Et puis du cidre parce qu’y a pas que le jaja dans la Dive : celui de Julien Frémont. Et encore les spirituelles eaux de vie de Laurent Cazottes. Et puis aussi de vraies bières des frères Hardouin du 41. Et même des cafés natures d’Hypolyte Courty…..

Quant aux petits nouveaux, y’en a trop ( Sarnin et Berrux de Bourgogne, Nicolas Rousset du Macônnais, Cunin et Fargier d’Ardèche, Philippe Wies de Maury, mais bien plus encore en Loire : la Grange aux Belles, Joseph Paillé, Benoît Courault, Nicolas Bertin, Luc Sébille, Noella morantin, Grégory Leclerc, Alexandre bain, les Pialoux du Picatier…. Et on ne compte pas ceux qui viennent juste pour voir les autres, boire un coup, se régénérer, ils comptent beaucoup.

Esprit jovial

Tenue correcte refusée. On n’est pas là pour philosopher sur le sang du christ et la pertinence du classement de 1855. Taratata. Le vin, ça se boit et ça se partage sans tralala. Ces vignerons-là n’ont rien à cacher, ils oublient même parfois de cracher et ils ne servent pas la grand messe des sermons tarabiscotés pour embrouiller le clampin qui doit continuer de penser que le vin c’est compliqué. On ne croit que ce qu’on boit.

Extrait du casting sur critères purement esthétiques

et pourquoi pas une sélection de vignerons sur leur trogne? Y’en a bien qui font des dégustations d’étiquettes! Et puis on boit un peu le sourire du vigneron, non? Ceux-là l’ont large et généreux.

Rien d’objectif car c’est ainsi que se raconte le vin. Le risque d’un instant, d’un soleil, d’une humeur, d’un grincheux en face qui gâche tout le millésime d’un type qui se tue à la tâche. Le vin fragile, la vie quoi.

Pascal Clairet, Miss Arbois

En fait, sa femme aussi est très belle. On ne racontera pas leur rencontre, elle ferait pleurer. Sâchez simplement qu’il y a de sacrés terroirs dans le Jura, et que c’est beau là-bas.

Grégoire Hubau, Miss Fronsac

Les sourcils en avant, Grégoire hisse haut Fronsac. Parfois ça l’énerve d’être Bordelais, parfois non. Bénédicte arrondit les angles et le vin file droit.

Jean-Baptiste Sénat, Miss Minervois

La pate acide, Jean-Baptiste construit son Minervois comme s’il n’en était pas. Pourtant, c’est de plus en plus chez lui et il le rétablit.

Axel Prufer, Miss Languedoc

Qu’est-ce qui fait plonger le nez dans le vin à un Allemand de l’Est? Axel ne répondra pas. Il le lèvera vers ses Grenaches à 450 mètres d’altitude, au plus frais du Languedoc.

Bruno Duchêne, Dauphine Roussillon

Bruno Duchêne a échoué à Banyuls pour y sentir la mer. Les embruns sont dans ses vins, une grande claque de Roussillon.

Vincent Cantier, Miss Roussillon

Vincent veille à la Tour Vieille. On y réveille les traditions bouffées par le temps qui va trop vite, on y respecte celui qui passe, on l’attrape dans la bouteille.

Antoine Foucault, Miss Saumur

Antoine se raproche des clefs. Le pendule des Foucault mène au royaume des saints mais le fils fait son chemin, plutôt sur le Chenin.

Pierre Breton, Miss Bourgueil

Pierre Breton voit à travers ses cabernets francs. A chaque millésime, il en dessine le squelette et la chair se peaufine pour danser longtemps, longtemps...

Bertrand Jousset, Miss Montlouis

Bertrand bouillonne, Lise butine. Les deux s’affirment sur un projet de vie qui les anime. Le réveil d’un côteau qui sommeillait.

Emile Hérédia, Miss Vendômois

Milou en mai sautille de la Loire qui l’anime au Languedoc qui le réchauffe de soleil. On le connaissait vivifiant, on le découvrira rassurant.





3 commentaires:

  1. LE VIN NATUREL!!!!! Vive le vin..... Sauf que le vin résulte d'une transformation chimique il n'est en aucun cas naturel, la raison de vivre d'une levure est en aucun cas de produire du vin mais de se multiplier.
    A méditer et à ne pas oublier.
    Je conseille à tous les vinificateurs de vin fermentés aux levures indigènes de lire tous les articles parues dans la presse spécialisée à ce sujet...( mauvais goûts,arrêt de fermentation, augmentation de l'ac acétique, j'en passe et des meilleurs, bref que des arômes de terroir!!!!)
    Mettre le terroir en "avant" c'est le respecter, le valoriser, en aucune façon utiliser des levures indigènes aux arômes totalement improbables où encore utiliser des artifices de vinifications tel les fûts qui vont apporter soit des arômes artificiels vanillés ou alors d'oxydation, surtout avec des doses de SO2 réduites!!!! Soyez honnêtes et ne trompez pas vos acheteurs, valorisez vos produits pour ce qu'ils sont et non ce qu'ils ne sont pas!!!!!!

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  2. La Dive revient en famille. Est ce que la cuisine de Deauville n'a pas été assez ouverte, assez gourmande pour acceuillir de généreux bons vivants?

    Mon point de vue là: www.sofoodsogood.com

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  3. Super Glouglou but really glagla !

    Antoine, arrête de lire et boit !!!

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